La Psychologie selon Günther ANDERS
[…] beaucoup de ceux qu’on dit « malades » dans la société conformiste (ceux qu’on traite, par exemple, d' »égocentriques », qui admettent que leur « être soi-même » est quelque chose de moindre valeur et finissent par souffrir réellement de cette dévalorisation) le sont devenus à cause du conformisme lui-même, que c’est le conformisme lui-même qui est à l’origine de leur pathologie. Sont en bonne santé ceux qui, afin de pouvoir vivre dans la société conformiste, acceptent comme légitime la fausse échelle à l’aide de laquelle on les mesure, se l’approprient et sont contaminés par sa fausseté. Et sont effectivement malades ceux qui veulent par tentatives hectiques dépasser leur soi-disant maladie.
Günther ANDERS (1970)
« L’OBSOLESCENCE DE L’HOMME – Tome II – Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle. »
Editions Fario, p157