Extraits

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Extrait 1 : La Merde

L’espèce humaine n’est qu’une merde à la dérive sur sa planète en voie de disparition. A quoi est-elle encore bonne cette satanée espèce humaine ? A quoi a-t-elle jamais été bonne ? L’Histoire a prouvé par A plus B que cette satanée espèce humaine n’était bonne qu’à amasser des montagnes de merdes, qu’à produire puis amasser puis déverser des montagnes de merdes, amasser et déverser des montagnes et des tombereaux de merdes sur elle-même et sur l’ensemble de la malheureuse planète qui a la malchance de la porter sur son sol. L’Histoire a prouvé depuis le début, par A plus B et de A à Z, que l’espèce humaine n’était bonne qu’à faire de la merde, à ne faire encore et toujours que de la merde, des tombereaux de merdes de toutes formes, de tous types, de toutes consistances, de toutes couleurs et de toutes sortes : merdes mentales, merdes politiques, merdes commerciales ou financières, merdes agricoles ou industrielles, merdes primaires, secondaires ou tertiaires, merdes plus ou moins sophistiquées pour l’exploitation de l’homme par l’homme et pour l’exploitation de cette malheureuse planète jusqu’à la mort par asphyxie sous des montagnes et des océans de merdes solides, liquides ou gazeuses, merdes plus ou moins sophistiquées pour la propagation toujours plus prompte et efficace de toute la merde imaginable et de toute la merde que l’on n’osait pas encore imaginer, merdes pour la propagation toujours plus prompte et efficace de toute la barbarie la plus crasse et la plus merdeuse, de toute la souffrance et de toute la misère toujours les plus abominables et les plus inimaginables et les plus dénuées de toute forme d’espoir, toute forme d’espoir et de lumière étant continuellement et toujours plus efficacement recouverte de monceaux de merdes toujours plus opaques et puants, toujours plus collants, putrides, corrosifs et destructeurs de tout, tout espoir de progrès étant toujours retourné comme une crêpe pour être recouvert aussitôt de monceaux de merdes épaisse et visqueuse.
Nous vivons à une époque où il est devenu impossible d’en douter, où il est devenu impossible d’espérer, une époque où il a été prouvé par A plus B et de long en large en travers que l’espèce humaine n’était absolument bonne à rien, quels que soient les outils merveilleux mis entre ses mains barbares, mains barbares qui n’ont d’autre talent que de tout transformer en merde, alchimiste fou transformant l’or en merde, l’or et tout, absolument tout ce qui passe entre ses mains, des plus formidables talents aux plus merveilleux dons en passant par les plus magnifiques paysages et les productions les plus brillantes et visionnaires des esprits les plus brillants et visionnaires.
L’espèce humaine est l’alchimiste ultime qui transforme en merde absolument tout ce qui passe entre ses mains barbares et indignes. Par son talent remarquable et surtout remarquablement douteux, les plus incroyables découvertes des plus incroyables cerveaux se transforment systématiquement en merdes les plus incroyablement immondes et toxiques. Les plus incroyables dons du sol et du sous-sol, de la connaissance, de la science, de la technique se transforment en merdes les plus putrides. Les meilleures volontés et les meilleurs talents ne génèrent plus que de la merde, la nature se transforme en merde, l’air et l’eau se transforment en merde, les énergies et les ressources les plus inespérées se transforment en merdes génératrices de merde, les cerveaux se liquéfient en merdes visqueuses, l’organisation sociétale, au delà de tous les espoirs et de tous les combats, n’est et n’a jamais été que de la merde, une merde toujours plus profondément merdeuse, la culture ne charrie plus que des monceaux de merdes, les langues, les rêves et les imaginations se remplissent de merdes, les paysages et les horizons ne sont plus que montagnes de merdes entrecoupées d’autoroutes de merde surplombées d’immeubles de merde par les fenêtres desquels se déversent les geysers de merdes expulsés par leurs mirifiques écrans.

Extrait 2 : les forces de la finance (p254-p257)

Il est bien beau de rêver à l’extermination des salopards, des saigneurs du monde et de leurs hilares complices. Cela n’apporterait absolument rien. Il ne s’agit que d’une douce utopie, relevant une fois de plus d’un indécrottable optimisme. La destruction de quelques salopards, voire l’extermination de tous les salopards, à supposer qu’elle fut possible, ne changerait absolument rien. Ce serait sans doute très défoulant, mais totalement vain. La connerie humaine renait toujours de ses cendres.

Les forces de la finance ont réussi en deux siècles à accumuler absolument tous les pouvoirs, explosant totalement la gueule, dans les faits, à toute notion de séparation des pouvoirs (économiques, politiques, médiatiques et culturels).

Les révolutions prétendument républicaines, largement manipulées et récupérées par les forces de la finance, leur ont d’abord permis d’éliminer leur ennemi héréditaire, le pouvoir monarchiste absolu.

Elles ont ensuite ouvertement, éhontément et obstinément cherché à mettre en place le régime qui leur est le plus directement favorable : l’oligarchie ploutocratique, qui donne ouvertement le pouvoir politique aux plus riches, comme ce fut le cas en France de 1794 à 1879.

Elles échouèrent, mais découvrirent qu’il leur serait encore plus profitable de détourner les démocraties naissantes en pseudo-démocraties escrocratiques basées sur le plus profond abrutissement des populations, qui devinrent en moins d’un siècle effectivement “des crétines que l’on mènera”. Les médias, les distractions de masse, la flatterie des plus basses tendances, de la fainéantise intellectuelle, la dévalorisation systématique du mérite, la corruption de la sphère politique, le sabotage des systèmes éducatifs et universitaires, la déconnexion, la marginalisation et le détournement des intellectuels, la destruction du tissu culturel, furent leurs meilleurs alliés. Les prétendues avancées technologiques de la fin du XXème siècle leur en donnèrent la possibilité, tout en multipliant les bénéfices, en plongeant toujours plus profondément l’espèce humaine dans le plus aveugle matérialisme en rendant les populations toujours plus dépendantes d’objets et de services ineptes dont elles ne contrôlent plus rien.

Le succès des forces de l’argent est total, il faut l’admettre. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il n’est pas difficile de gagner quand on a toutes les cartes en main, l’usine qui les fabrique, le contrôle de la banque et la planche à billets.

On pourrait ne pas leur en vouloir, ne voir là, finalement, que la force des choses, la logique du jeu, la façon dont le monde marche.

Sauf que le monde ne marche plus, sauf que le monde est irrémédiablement détérioré par ce petit jeu et risque de ne jamais s’en relever. Sauf que l’espèce humaine risque non seulement son auto-destruction mais encore d’entrainer la planète avec elle.

La sagesse, l’appel à l’intelligence, à la conscience et à la responsabilité deviennent des questions de survie. Il devient manifeste que pour survivre à sa stupidité congénitale, l’espèce humaine doive atteindre un autre niveau de développement, avant tout spirituel, dans le sens le plus concret du terme.

La seule chance de survie serait un ré-aménagement radical de l’organisation mondiale de l’espèce humaine, de son rapport au monde et de son rapport à elle-même. Ce changement radical ne pourrait venir que d’un profond changement spirituel de l’ensemble de l’espèce humaine. Le problème est que ce changement spirituel n’a aucune chance de s’enclencher tant que le changement radical de l’organisation mondiale n’aura pas eu lieu. C’est un cercle vicieux ou, si l’on veut, un cercle vertueux dans lequel il est impossible d’entrer.

Au contraire, tout est fait depuis plusieurs générations pour abrutir toujours plus profondément les populations des pays prétendument développés, au grand bénéfice momentané des saigneurs du monde. Les pays en voie de prétendu développement suivent la même voie. Les autres ne font que s’enfoncer dans l’abrutissement physique et mental des exploités.

J’ai donné quelques pistes de ré-organisation mondiale. La principale est l’incrustation dans le corps social mondial d’une échelle de valeurs claire et assumée, indépendante des considérations d’argent, apte à instituer une aristocratie post-moderne dynamique non-héréditaire, la colonne vertébrale dont manque l’espèce humaine pour arrêter de ramper au sol comme un vulgaire mollusque sans coquille. Outre les évidentes et insurmontables difficultés à mettre en place un tel système et à l’entretenir, l’espèce humaine a démontré en long en large et en travers, particulièrement depuis la seconde moitié du XXème siècle, son incapacité congénitale à envisager une telle révolution copernicienne. Elle se laisse au contraire totalement détourner et dévoyer par les forces de la finance vers la plus profonde stupidité, le plus profond abrutissement et finalement le plus inexorable cul-de-sac.

L’espèce humaine ne mérite que la plus implacable destruction.

Extrait 3 : Le Paradoxe de Fermi (p260-p263)

Le Paradoxe de Fermi, qui remarque que si les extra-terrestres existaient ils nous auraient déjà visités, prouve que toute forme d’intelligence finit par s’auto-détruire avant d’avoir acquis les capacités de quitter sa propre planète.

Il prouve que toute forme d’intelligence apte à agir sur son environnement, toute forme d’intelligence bénéficiant d’un minimum de liberté, notamment celle de prendre son évolution en main, ne peut qu’aboutir à l’échec et à sa propre destruction. Il prouve que le mieux que l’on puisse souhaiter pour une planète sur laquelle est apparue la vie, est qu’il n’y apparaisse jamais ni intelligence ni conscience.
Il prouve que l’Univers n’a aucun intérêt.
Le Paradoxe de Fermi prouve que ce n’est pas simplement la civilisation technologiste qui est dans une impasse, que ce n’est pas simplement l’espèce humaine qui est dans une impasse, que ce n’est pas simplement la vie sur Terre qui est dans une impasse, que c’est l’apparition elle-même de l’intelligence et de la conscience dans l’Univers qui est dans une impasse, et finalement que c’est l’Univers lui-même qui est dans une impasse.
Il prouve que l’Univers n’a aucun intérêt, qu’il ne mérite que la plus implacable destruction.

Le paradoxe de Fermi fait la remarque très simple que si les extra-terrestres existaient, ils seraient déjà là. Il indique que si les extra-terrestres existaient, ils ne pourraient qu’avoir plusieurs milliards d’années d’avance sur nous. Ils disposeraient depuis longtemps de toutes les technologies nécessaires pour visiter et coloniser l’ensemble de la Galaxie, notamment la Terre. Alors où sont-ils ?

figure 1: chronologie de l’apparition possible
de la prétendue intelligence dans la Voie Lactée

Comme le résume la figure 1, on estime l’âge de l’Univers à environ 15 milliards d’années. Les premières galaxies sont apparues il y a 14 milliards d’années, l’ensemble des atomes lourds constituant les éléments de base de la vie ont été formés dans les étoiles de ces premières galaxies il y a 12 milliards d’années. Notre galaxie, la Voie Lactée, a environ 10 milliards d’années, mais le Soleil et la Terre se sont formés il y a 4,57 milliards d’années seulement, assez tardivement dans l’histoire de la Voie Lactée. La vie est apparue 1 milliard d’années plus tard sur la Terre et a mis 3,5 milliards d’années pour évoluer vers une forme prétendument intelligente ayant la capacité d’agir volontairement et consciemment sur son environnement et son propre développement à des échelles de temps courtes (ce qui nous permet d’écarter les autres formes d’intelligences terrestres comme les dauphins, les poulpes et les insectes, incapables d’agir globalement sur leur environnement ni sur leur développement à court terme). Si des extra-terrestres existent dans la Voie Lactée, leur planète a pu apparaître il y a 10 milliards d’années (en même temps que la Voie Lactée), y voir apparaître la première forme de vie il y a 9 milliards d’années et la première forme de prétendue intelligence telle que définie ci-dessus il y a 5,5 milliards d’années. Ce qui signifie que si une autre forme de prétendue intelligence existe dans la Voie Lactée, elle peut avoir jusqu’à 5,5 milliards d’années d’avance sur nous…
Ceci ne signifie pas qu’il existe obligatoirement dans la Voie Lactée une civilisation ancienne de 5,5 milliards d’années, mais si l’on suppose que l’apparition de la vie dans un système semblable à celui de la Terre n’est pas infiniment improbable, étant donné l’age de la Voie Lactée et donc de l’apparition des premières étoiles et planètes en son sein (10 milliards d’années), étant donné le nombre astronomique de systèmes stellaires dans la Voie Lactée (environ 239 milliards), étant donné la potentielle rapidité de l’apparition de la vie (1 milliard d’années) et son temps de développement vers des formes prétendument intelligentes (environ 4 milliards d’années pour être large), étant donné également l’incroyable résistance et adaptabilité des systèmes vivants à des conditions très différentes de celles existant à la surface de la Terre, il n’y a aucune raison pour que ne soient pas apparues plusieurs autres formes de vie prétendument intelligentes dans la Voie Lactée au cours des derniers 5 milliards d’années, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de raison qu’il n’existe pas plusieurs espèces prétendument intelligentes plus vieilles que la nôtre de plusieurs milliards d’années.
Je vous laisse imaginer ce que cela peut signifier du point de vue des avancées cognitives, spirituelles, scientifiques et technologiques de telles civilisations.

Elles auraient largement eu les moyens scientifiques et techniques et tout le temps nécessaire pour coloniser toutes les planètes habitables de la Galaxie, même à des vitesses de déplacement très inférieures à celle de la lumière…

figure 2: Le Chandelier Interstellaire – Colonisation dichotomique de la Voie Lactée

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