Survie provisoire de l’espèce humaine

La seule possibilité de survie pour l’espèce humaine, temporaire bien entendu, consistera à disparaître sous terre, comme elle aurait dû le faire depuis longtemps. A une profondeur minimale de mille mètres environ, pour profiter de la chaleur géothermique. Douze années se seront écoulées entre la disparition de la première étoile du ciel terrestre et l’extinction du Soleil, ce qui devrait laisser le temps à l’espèce humaine de s’organiser quelque peu, si elle en est capable, ce dont je doute moi-aussi quelque peu, mais il faut savoir rester optimiste.

Il lui faudra extraire l’oxygène des roches, des réserves d’eau souterraines ou des océans gelés, pour reconstituer une atmosphère souterraine artificielle (l’oxygène sous forme gazeuse n’existera plus à la surface). Il lui faudra reconstituer tant bien que mal un semblant d’agriculture souterraine. Elle devra exploiter les ressources géothermiques pour produire l’énergie dont elle aura besoin, comme elle aurait dû le faire depuis longtemps au lieu de s’obstiner à piller jusqu’à la lie les ressources fossiles gazeuses et pétrolières en pressant les roches et les sous-sols comme des éponges exsangues.

Nous verrons si elle sera capable de supporter cette solitude quasi-totale à laquelle elle aspirait manifestement depuis toujours, vu les comportements absolument barbares, concentrationnaires, exterminateurs et génocidaires qu’elle se permettait d’avoir avec le reste du règne animal et végétal, et finalement avec tout son environnement.

Homo Sapiens Mon Cul