Je me sens seul.

Je me sens seul.

La Société, elle aussi, comme la plupart des humains, peut-être même tous, ne fait sans doute que ce qu’elle peut. Peut-être faut-il aussi apprendre à se pardonner, et à pardonner à « la société » (entité qui, globalement, en réalité, n’existe même pas) d’être aussi imparfaite. Mais p… un peu plus de philosophie, de pensée, de projet, de volonté ne nous feraient pas de mal. Pourquoi cette apparente disparition de la pensée, de l’intelligence, de la prise en main de l’humanité par elle-même ? Comment faire pour nous sortir de là ? Comment faire pour participer à nous faire sortir de la ? La littérature suffit-elle ? Personnellement c’est la seule voie que j’ai trouvé mais pourquoi est’ce que je me sens si seul ? Si vain ? Est-ce un tour de mon esprit qui, parce qu’il désire sans doute très fort se croire intelligent, malgré ses criantes et flippantes limites, voudrait absolument voir par contraste le maximum de bêtise dans le monde ou se focaliserait excessivement sur les bêtises du monde, qui ne serait peut-être pas si désespérant que cela ? Il y a plein de gens formidables dans ce monde. Pourquoi ai-je l’impression d’être si isolé, y compris des gens formidables, ou simplement chouettes, que je vois autour de moi ? J’ai peur que ce soit moi, avec l’âge, avec les années, le désespoir, les peurs, les échecs, qui arrive de moins en moins à communiquer, à échanger. Je me suis isolé. Le désespoir, la colère m’ont isolé, « Homo Sapiens Mon Cul », mine de rien, m’a isolé, parce qu’on ne joue sans doute pas impunément avec la « radicalité », qui en a peut-être fait fuir quelques-uns, qui en a peut-être effrayé quelques autres, et qui m’a peut-être moi-même conforté dans une espèce de confortable isolement que, pourtant, je n’ai jamais aimé. Peut-être aussi n’est-ce pas facile se continuer à rencontrer des gens chouettes quand on est obligé de retourner au turbin pour survivre. Mais au fond ça n’a jamais rien vraiment empêché. Je recommence ces temps-ci à rencontrer des gens chouettes et j’en suis heureux, même si les distances persistent. On ne perd pas facilement l’habitude de l’isolement. Mes amis, éparpillés dans le monde, me manquent aussi. C’est bizarre de se sentir seul au milieu d’autant de chance.

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